Sauveur et fils saison 6 de Marie-Aude Murail (2020)

Publié le 27 novembre 2020 par Marion L.

Si vous n'avez pas lu les tomes précédents, ne commencez pas par celui-ci, ils se suivent. Retrouvez les articles des autres tomes en bas de celui-ci.

Je l'ai peut-être trouvé un petit peu en-deçà des autres, mais il reste excellent. Je n'avais pas prévu de le lire, je n'ai pas pu m'empêcher... et il a été lu en une matinée seulement. Nous retrouvons sauveur Saint-Yves et toute sa famille et ses patients au 12, rue des Murlins à Orléans.

Comme pour ses précédents, nous suivons Sauveur avec les patients au rez-de-chaussée et avec les siens à l'étage. Et parfois, la frontière est floue entre ces deux espaces.

Il est difficile à résumer car contrairement aux autres il n'y a pas vraiment d'évolution avec les personnages. En tout cas, pas une évolution nette.

Sauveur est toujours débordé et fait de son mieux pour jongler entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Plus nous avançons et plus il nous dévoile ses failles. Pour certains de ses patients il porte bien son nom, pour lui, il fait au mieux avec parfois des erreurs. Nous le sentons fatigué. C'est un fait déjà évoqué dans un précédent. Mais ça le rend humain.

Les enfants ont grandi. Paul commence à quitter le droit chemin sous les yeux de Lazare qui s'étonne de la non-réaction des adultes. Lui continue à vivre avec ses principes et toujours sous le prisme de son père (psychologue) ; comme lui, il analyse. Alice grandit et expérimente les pas vers la sexualité. Gabin, engagé dans l'armée, est loin, du moins physiquement. Louise et Sauveur continuent de construire leur famille, ne baissant pas les bras malgré la fausse couche. Jovo est sans doute celui qui a bénéficié le plus d'attention dans ce tome (avec Paul). Il est un personnage complexe car Sauveur l'héberge, il est apprécié et parfois, heureusement qu'il est là, mais il a un passé louche et des troubles qui peuvent le rendre dangereux.

Sauveur doute et l'observe. Surtout dans cette saison car Jovo est rattrapé par son passé et squatte le cabinet la nuit, ce qui amène à certaines situations.

Au niveau des patients, il y a les habitués comme Ella/Elliott qui continuent leur thérapie, d'autres qui passent de temps en temps comme les soeurs Carré (Blandine et Margaux), et de nouveaux patients.

La souffrance de ces personnes est réelle et chacune d'entre elles nous touche à sa manière. Dans celui-ci je tire mon chapeau à l'histoire du petit Grégoire et de sa relation avec sa grand-mère.

C'est le charme de cette série feel-good. Elle met en avant des personnages avec des problèmes et des souffrances divers, réels et plus ou moins durs à entendre. Mais elle le fait avec une telle tendresse que vous terminez le livre apaisé. Comme si vous veniez vous aussi de faire une psychothérapie.

Un tome 7 est déjà plus ou moins annoncé en quatrième de couverture. J'adore cette série, je suis très attachée aux personnages, je pourrai les suivre pour toujours et lui pardonner une stagnation, mais la saison de trop n'est peut-être pas loin.

Marion (Source image : la librairie Durance)

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