La colo sans monos de Christelle Chatel (2021) SP

Publié le par Marion L.

La colo sans monos de Christelle Chatel (2021) SP

Un séjour en colo, vous l'avez peut-être déjà vécu. Mais vous est-il déjà arrivé d'être dans une colo où les monos disparaissent soudainement ? Non ? C'est ce que vivent Susanne, Victor, Océane et les autres... Joie ou angoisse ? Un grand merci aux éditions Rageot.

L'histoire :

     La colo se trouve en montagne, à la joue du loup. Elle accueille des enfants de 8 à 15 ans. Certains sont des habitués des colos, d'autres non.

     Les monos (Gilou le directeur, Elsa et Robert) leur ont concocté un séjour aux petits oignons avec jeux de piste, visites au musée... Mais un matin, ils disparaissent. Les enfants trouvent un mot qui leur annonce qu'ils ont une journée de liberté devant eux. Mais les monos ne réapparaissent pas... où sont-ils ? Que leur est-il arrivé ?

Retour de lecture :

     Je vais le dire franchement : j'ai adoré ! Elle a su retranscrire l'ambiance colo, cette impression d'être dans une bulle. Au bout d'un moment, la disparition les inquiète. A partir de ce moment, le suspens augmente... une parenthèse enchantée qui sent bon les vacances.

Une variété de personnages

     Chaque chapitre est dédié à un personnage et s'ouvre sur une lettre que l'enfant écrit à sa famille. C'est ainsi que nous faisons la connaissance des différents adolescents, notamment Suzanne, Océane, Victor, Valentin et Marouane.

     Il y a beaucoup de personnages mais comme l'action tourne autour d'une poignée, le lecteur ne s'y perd pas. Même si vous oubliez les autres enfants, cela n'aura pas d'incidence dans la compréhension de l'histoire.

     Il y a d'ailleurs une jeune fille dont personne ne se souvient du prénom. Je ne sais pas si c'est parce qu'en colonie il y a toujours un enfant que personne ne resitue ? Ou s'il s'agit d'un clin d'œil de l'autrice sur cette tendance des lecteurs à oublier le nom de certains personnages. Ils sont là mais de manière évanescente : nous ne savons plus ni comment ils s'appellent, ni ce qu'ils ont fait, ni si nous les avions bien vus plus tôt.

     J'ai beaucoup apprécié le personnage d'Océane. Elle prend le rôle de la grande sœur pour tous. Débrouillarde, elle fait partie des plus grands, elle fait des colos tous les ans depuis plusieurs années et à la maison elle doit s'occuper de ses frères. C'est donc naturellement qu'elle prend une partie du leadership de cette bande d'adolescents.

Véritable liberté ?

     Avec la disparition des monos, les enfants sont livrés à eux-mêmes. Ils en profitent pour piller les réserves de nourriture, faire la fête et dormir ensemble dans la grange. Ils ne s'inquiètent absolument pas. Le mot qu'ils ont trouvé leur a demandé de n'alerter personne. Et c'est ce qu'ils font.

     Ils feront tout pour cacher cette disparition aux autres adultes qui viennent encore comme la factrice. Et pour ça, il faut savoir faire preuve d'imagination et de débrouillardise.

     Mais le temps passe et les monos ne reviennent toujours pas. Certains hésitent à prévenir un adulte. D'autres se cachent pour parler de choses qu'ils ne veulent pas que les autres découvrent : ont-ils des secrets ? Et si oui, quels sont-ils ?

     Tout irait bien s'il n'y avait pas ces bruits étranges qui proviennent de la forêt. Et s'il était arrivé quelque chose de grave aux monos ?

Et la résolution ?

     Parfois, quand un roman nous dévoile un concept fort, la résolution peut être décevante. Parce que le concept prend le pas sur la crédibilité de l'histoire. C'est lui qui a sans doute intéressé l'auteur, pas la résolution.

     Ce n'est absolument pas le cas ici. La fin ne détonne absolument pas avec le reste de l'histoire. Elle garde ce petit quelque chose de loufoque que l'on retrouvait déjà.

Un roman parfait pour cet été à partir de 10 ans.

Marion (Source image : librairie Durance. Retrouvez le livre sur le site des éditions Rageot : la colo sans monos.)

Commenter cet article

M
Quand j'étais mono, j'aurais bien aimé disparaître parfois :) un roman jeunesse amusant, même si les colonies d'antan se font rares...merci de nous le présenter
Répondre
M
Ton commentaire m'a fait rire. J'imagine bien, ça ne doit pas être simple pour les monos ;-). Je vais l'acheter pour la médiathèque, je verrai ce que les enfants en diront ^^.