Bons baisers de Mesménie de Fabienne Betting (2016)

     Thomas Lagrange est serveur chez McDo. Sa copine le tanne pour qu'il trouve un vrai job. Une copine qu'il a rencontrée à la suite d'une déception amoureuse avec une Mesmène. En recherchant un vrai job, donc, Thomas tombe sur une annonce. On recherche un traducteur pour un manuscrit en Mesmène. Thomas, qui a étudié le mesmène à la fac, saute sur l'occasion, surtout que c'est bien payé, et ce, même s'il est persuadé de côtoyer la mafia. A partir d'une traduction, tout peut arriver, surtout quand le livre devient malgré lui un best-seller.

     Un livre fantastique ! De quoi vous redonner la patate (même si j'ai croisé une personne qui n'a pas aimé.) Drôle, loufoque, et touchant sur la fin. Nous voyons Thomas s'enfoncer toujours plus loin dans ses problèmes jusqu'à se demander : "Mais jusqu'où va-t-il aller ?". Affronter la Mesménie est compliqué.

     L'écriture de l'auteure est également agréable. Les phrases coulent de source. Je m'y suis plongée vers 9h30 environ et s'il n'avait pas fallu aller manger à midi, il était fini d'une traite. 

     Je n'ai pas éclaté de rire, mais j'ai vraiment passé un excellent moment avec ce livre, et notamment avec Thomas. Un personnage, quand on y pense, un peu naïf et bonne poire. Mais tellement attachant.

     Tous les personnages sont super : Sergeï à l'allure mafieuse qui lui confit le manuscrit, Sandrine la mère par procuration qui semble l'étouffer, Richard le meilleur pote qui ne le soutient que quand ils ne sont que tous les deux, Nathalie l'éditrice incompétente et Mali la belle mesmène qui sait obtenir tout ce qu'elle veut. Sans parler, bien sûr, des petites vieilles. 

     Ce livre est une merveille et il me rappelle, dans l'ambiance, la bibliothèque des coeurs cabossés. Ce n'est pas du tout la même histoire, mais comme lui, on le termine le sourire aux lèvres, et un poids en moins sur la poitrine. Un premier roman que je trouve, pour ma part, très réussi.

Un auteur et une maison d'édition à suivre. Bon voyage en Mesménie.

Marion (Source image : Electre)