La consolation des inconnus d'Alice Nelson (2020) SP

Publié le 21 septembre 2020 par Marion L.

Un grand merci aux éditions Les Escales. Ce roman est sorti le 17 septembre. Si vous aimez les livres qui parlent de la famille, de l'attachement, de la mémoire, dans une belle écriture...

Marina est une jeune femme, écrivaine et universitaire, mariée à un psychiatre, heureuse dans son mariage, belle-mère de son fils Ben. Elle n'a pas eu une enfance facile, mais désormais, dans sa famille, elle est bien. Et nous découvrons tout cela au fil de l'histoire ; sa mère, son frère, Israël, la vie aux Etats-Unis.

Et puis un jour, elle croise une jeune maman avec son petit garçon. Il est dans une crise de colère qui ne fait pas réagir la jeune femme. Quand Marina intervient, elle part sans son fils.

Marina a fait la connaissance de Constance, une jeune Rwandaise qui a fui son pays en guerre, ou plutôt un génocide (nous sommes en 1997), et de Gabriel.

Marina entre dans leur vie et s'attache à Gabriel. Elle veut les aider malgré les conseils de son mari qui ne voit pas cela d'un bon œil. Et malgré ses efforts, elle n'arrive pas à atteindre Constance, plongée dans un mutisme. Qu'a-t-elle vécu ?

En quatrième de couverture on peut lire "Un roman lumineux sur l'attachement et la famille que l'on se choisit." C'est exactement ça.

Car Marina a réussi à faire partie intégrante de la famille de Jacob. Elle est devenue la sienne, elle qui avait une mère effacée et un frère disparu tôt. Et puis elle a accueilli Constance et surtout Gabriel. Un attachement maternel viscéral.

Constance n'est pas en reste car elle aussi choisira sa famille.

Ce sont des êtres blessés par la vie qui ont réussi à se relever et à construire quelque chose.

Marina est un personnage touchant et très poétique. Sa relation avec Jacob est belle et mignonne. Ce sont deux âmes qui se sont trouvées. C'est en tout cas l'impression que j'ai eu.

Le temps n'est pas linéaire, nous commençons en décembre 1997, puis allons en juin, pour ensuite alterner et visiter le passé de Jacob et de son premier mariage compliqué, le passé de Marina et de sa famille, et le récit d'autres passés.

C'est une belle histoire familiale, comme si les plus anciens avaient pu raconter leur vie aux plus jeunes.

Un roman très agréable à lire, avec une écriture élégante, des personnages touchants qui restent et marquent sans même avoir besoin de parler. Certains êtres sont auréolés d'une sorte d'aura et c'est le cas ici. Car dans ces 312 pages, il y a très peu de dialogues. Un roman introspectif, contemplatif, qui parle de la famille et de ce qui va avec, entre amour et mémoire.

Marion (Retrouvez le livre sur le site des éditions des Escales : La consolation des inconnus.)