In ténébris 2 de Maxime Chattam (2004)
Tome 2 de sa trilogie du mal. Je vous présentais le premier lors du calendrier de l'avent 2018, à retrouver ici : L'âme du mal.
Avec lui, nous ne savons jamais ce qui va nous arriver. Ce tome débute avec une femme qui fuit quelque chose, entièrement nue et scalpée. Retrouvée dans un parc de New-York, vivante. L'enquête est lancée. Le détective Annabel O'Donnel est chargée de l'enquête. Sauf que les choses sont plus complexes qu'elles n'y paraissent. Et que derrière le suspect se cache quelque chose de plus sanglant et dérangeant.
Annabel est épaulée par un détective privé qui semble avoir connu quelque chose d'horrible, et qui répond au doux nom de Joshua Brolin (personnage du premier). A la recherche d'une jeune femme enceinte disparue, il se peut que leur enquête se rejoigne.
Un plaisir non feint de retrouver ce personnage et son univers.
Ah, la magie de ses écrits. Toujours un prologue avec une scène qui semble ne rien avoir en commun avec le reste mais qui se révèle plus tard très importante.
Le suspens est toujours à son comble.
Le deux est plus sombre que le premier, il va plus loin, aborde une autre facette du vice de l'homme ou de la société. Un exemple pour vous mettre l'eau à la bouche sans rien vous révéler ? La société de consommation. Laissez votre imagination prendre le dessus et vous mener dans les méandres de la folie humaine.
Le réalisme présent dans ses textes nous dévoilent bien plus qu'il ne le faudrait l'horreur de ses descriptions.
Des personnages toujours très attachants et charismatiques, ils nous marquent. Nous vivons leur quotidien, voire nous nous y attachons.
Sa manière de se mettre à la fois du point de vue des victimes, de la police et du ou des tueurs est sublime. Nous sommes dans leurs pensées, leurs rêves, leurs ambitions, leurs peurs, leurs lubies.
C'est un thriller avec des scènes violentes, des horreurs, et même si le méchant est arrêté ou tué, nous savons qu'un autre prendra vite sa place et qu'il y a des chances pour qu'il soit pire encore. De quoi ne rassurer personne.
Un joli coup de cœur en somme (et cet article est suite à une seconde lecture). Et une envie irrépressible de retrouver ce personnage à qui l'on espère une fin heureuse, un peu de bonheur dans ce monde de brutes parce qu'il est touchant. Et parce que je n'ai pas encore vu de belles choses dans les livres que j'ai lus de lui. A chaque fois qu'un personnage trouve le bonheur, il le perd. A croire que cette quête est futile et n'aboutit jamais vers quelque chose de bien.
Marion (Source image : Babelio)