La dose de Melvin Burgess (2014)

Publié le par Marion L.

La dose de Melvin Burgess (2014)

Une drogue vous offre la meilleure semaine de votre vie... et vous tue.

Quoi penser de ce livre…

     Nous sommes dans une société inventée, ou du moins nous le devinons. Les riches y sont vraiment riches, et les pauvres très pauvres. Les banques contrôlent tout. Une organisation tente de changer cela en immolant ses membres. A côté de ça il y a une drogue mortelle. Si tu la consommes, tu as la vie de tes rêves. Mais seulement pendant une semaine, après tu meurs. Aucun antidote n’existe. Adam est très tenté. Son frère est mort, sa vie est brisée, sa copine ne veut plus le voir (ou du moins on lui fait comprendre brutalement qu’ils ne font pas partie du même univers.) Vivre une semaine de rêve est tentant. Pour lui, il n’a plus rien à perdre, mais est-ce vraiment le cas ?

     Je ne sais vraiment pas quoi en penser. Quand on lit un livre, et qu’il s’agit d’une histoire avec de l’action et pas seulement des pérégrinations d’un auteur, il y a un ou plusieurs héros. Quelqu’un à qui s’identifier, ou quelqu’un d’héroïque. Un héros comme on peut l’imaginer. Et là… Il n’y en a pas. Même quand Adam se décide à sauver sa copine…

     Je n’ai pas réussi à trouver un seul personnage attachant. Entre la mère effacée dans l’histoire, le père un brin agaçant qui en demande trop à son fils aîné et délaisse le cadet, le frère qui est avant tout un révolutionnaire complètement dévoué à sa cause au point d’être froid et sembler se moquer des siens, la petite amie riche qui ne sait pas si elle aime Adam mais prête à se sacrifier pour lui… malgré tout, on ne voit pas vraiment l’amour derrière ses gestes, alors qu’en même temps si. Et Adam… un type bien, prêt à faire un gosse à sa copine pour s’élever socialement.

     Il n’y a pas grand-chose de beau. A part peut-être la vie. Le reste, ce sont les mauvais penchants de l’homme. Avec cette drogue, le gang, et notamment le fils du « parrain » ; un psychopathe bipolaire qui tortura l’un des personnages principal.

     C’est violent, pas de héros… rien de Beau avec un grand B, comme on a l’habitude de le voir dans les livres. Même si la fin offre une nouvelle donne. L’auteur part du principe qu’il ne faut pas surprotéger les adolescents, mais leur dire ce qui est. Là, avec ce livre qui s’adresse au public adolescent, il ne les épargne pas.

     Il y a de la qualité, une intrigue finement menée, des personnages intéressants et bien construits. Et pourtant je ne sais pas quoi en penser. C’est limite dérangeant (et là je parle de l’histoire). A méditer.

Marion (Source image : Electre)

Publié dans Jeunesse - Adolescents

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