Ready player one d'Ernest Cline (2018)

Publié le par Marion L.

Ready player one d'Ernest Cline (2018)

Le mois de mai accueille le festival de Cannes. Le blog accueille les "adaptations littéraires". Un peu de SF ?

     2045. La technologie a évolué pendant que le monde devenait pauvre et hideux. Pour y échapper, les gens préfèrent passer leur temps dans un immense jeu en réalité virtuelle, OASIS. Un monde qui encense la pop-culture des années 80. L'époque où le créateur, Hallyday, était adolescent.

     Mais un jour, Hallyday décède, sans héritier. Sa fortune et le contrôle de l'OASIS reviendront à celui qui saura résoudre les énigmes cachés dans le jeu jusqu'à un œuf.

Le jeu est ouvert !

     Wade Watts préfère - comme beaucoup - la vie de son avatar, Parzeval, dans OASIS à la sienne. Pendant cinq ans il cherche l'œuf, comme tous les chassoeufs du jeu. Mais un jour, c'est lui qui trouve la première clé.

     Pour lui c'est une compétition, un jeu. Mais pour d'autres, c'est beaucoup plus, et ils sont prêts à tout pour gagner, même intervenir dans la vie réelle.

     J'ai vu le film il y a quelques mois (au moment de la rédaction nous étions le 23 juillet 2018), à sa sortie, et j'avais adoré. Le visuel, l'univers, les références (j'ai dû en louper plusieurs). Il FALLAIT que je lise le livre.

Résultat ? Nous sommes face à deux œuvres différentes, incomparables. L'idée de base est la même, plus ou moins les personnages, mais le reste est sensiblement différent, des références aux épreuves à affronter.

     Dans le livre, les références concernent les jeux d'arcane (les premiers), les vieilles séries des années 80, la musique et quelques films. Dans le film, les références sont plus audiovisuelles et la priorité est mise sur le graphisme et le visuel. Spielberg - le réalisateur - a sans doute voulu y mettre ses propres références de la pop-culture.

      Il se dévore mais peut perdre un public qui n'a pas les clés. J'avais quelques références mais pas la majorité avec les vieux jeux, les séries et quelques films. Ce n'est pas gênant pour la compréhension de l'histoire car il explique et décrit, mais on doit passer à côté de quelque chose, de private joke ou d'une vague de nostalgie. Il s'adresse à tous mais nous devons perdre quelque chose (le film a des références plus abordables par exemple).

Ce livre est un immense clin d'œil à la culture geek. Il imagine un monde où tous le devient plus ou moins, un monde "parfait". S'il devait exister, beaucoup y vivraient.

      Cet avis est purement personnel et sans doute influencé par ma vision des jeux vidéos, mais pour moi il réhabilite le jeu vidéo. Je ne suis pas gameuse mais ne fais pas partie de ceux qui crachent sur les jeux et sont persuadés qu'ils abrutissent les adolescents et que ceux qui y jouent sont des larves. C'est un loisir comme un autre, et "ready player one" en montre une autre facette (sans doute parce que tous les personnages sont des "geek".)

Pour résumer, un livre d'aventure qui met la pop-culture à l'honneur. Qui peut être apprécié par tous, même ceux éloignés de la culture geek (avec toutefois une perte, je pense). Originale, captivant et une chouette idée ! Après ça, vous aurez envie de jouer à un jeu vidéo...

Marion (Source image : Médiathèque de Saint-Malo, pas celle en Bretagne)

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M
Celui-là me tente moins, mais je pense qu'il saura trouvé ses lecteurs...parmi les geeks !
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M
Oui, il s'adresse à un certain lectorat. Le film est un peu plus tout public.