Les dimanches de Jeanne d'Isabelle Giagnoni (2018) SP

Publié le par Marion L.

Les dimanches de Jeanne d'Isabelle Giagnoni (2018) SP

     Dès que les éditions de la Remanence proposent un livre, je dis oui. Je n'ai même pas lu le résumé de celui-ci. Une surprise m'attendait donc pour ma lecture. De quoi parle-t-il ? Un genre très différent de Red Rising, 1, ma précédente lecture.

Il est comme un livre souvenir et quelque chose en lui me rappelle "le Guépard" de Giuseppe Tomasi di Lampedusa.

     Une famille française, paysanne, de la toute fin du XIXe siècle. Ils vivent simplement mais sont heureux. La mère mettra au monde plusieurs enfants. Et c'est leur vie que nous suivons.

     Louis le fils et Henri, et leur période amoureuse, la guerre qui vient tout ravager. Ambroise, amoureux du sexe, le seul qui a fait des études, une fierté. Sa vie conjugale et ses péripéties. Et les filles. Jeanne qui rêve de plus, à une époque où la vie d'une femme passe par celle de son mari. Et Louise, la belle Louise et les inclinations de son corps. Indépendante, libre, éternelle amoureuse.

     Autant d'enfant pour un seul prénom dans le titre ? Nous comprenons pourquoi, un peu de patience.

     Comme chaque livre que j'ai pu lire de cette maison, il est très bien écrit. Une écriture fluide, sur laquelle passent les yeux, sans buter, sans à-coups. Ce n'est pas un coup de cœur car une histoire assez dramatique. La vie n'était pas simple et les deux guerres n'ont rien arrangé. Le bonheur est dans les choses simples et il semble échapper à nos personnages. Il y a des regrets également (des actes manqués... comme dans "Le guépard" justement.)

Il laisse notre petit cœur tout mélancolique.

     Mais encore une fois, très bon livre. Je l'ai lu comme un témoignage de cette époque. Avec les mœurs et les coutumes. L'obligation de se marier, l'appel du corps qui peut exister mais qu'il faut cacher.

Finalement, ce sont les femmes qui sont mises en avant. Leurs combats, leurs chaînes, leurs forces.

     J'ai été dans cette famille pendant ces deux jours de lecture. L'auteure réussit à vous attacher à ses personnages sans chercher à les rendre meilleurs ou séduisants. Ce ne sont pas des héros, ils ont leurs défauts et leurs faiblesses. Ils sont comme des membres de notre famille. Nous voyons que les membres de notre famille ne sont pas parfaits, mais l'attachement est là. C'est pareil ici. Et c'est ce qui renforce les événements du livre.

Marion (Source image : Babelio. Retrouvez le livre sur le site de l'éditeur)

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