Tu me trouveras au bout du monde de Nicolas Barreau (2015)

Publié le par Marion L.

Et si vous recevez une lettre d'amour dans laquelle la personne vous lance le défi d'apprendre à la connaître au fur et à mesure... le jeu commence.

     Jean-Luc a écrit sa première lettre d’amour à quinze ans. Une lettre qui a été très mal accueillie, ce qui lui a brisé le cœur. Quelques années plus tard, le voilà galeriste reconnu à Paris, Don Juan qui aime s’entourer de belles femmes. Plus jamais il n’a écrit de lettres d’amour. Et puis un jour, alors que tout été réglé dans sa vie avec son chien, il en reçoit une dans une belle enveloppe bleue. Une femme lui avoue ses sentiments, mais ne se dévoile pas. S’il veut aller plus loin et en savoir plus, il doit lui envoyer un mail. Jean-Luc décide de jouer le jeu. Le voilà entraîné dans une quête, celle de l’identité de cette femme.

     Voici du Nicolas Barreau, l’auteur du sourire des femmes (que j’ai préféré). Certaines pensées de son personnage peuvent faire grincer les dents des femmes (moi il l’a fait). Mis-à-part cela c’est une histoire d’amour attendrissante qui – de part son coté épistolaire – me rappelle Quand souffle le vent du Nord. Jean-Luc  est un peu horripilant parfois mais nous touche à d’autres moments.

     C’est comme si le personnage principal prenait une revanche sur ce qu’il a subi à quinze ans. C’est un homme séduisant qui a réussi et qui peut séduire toutes les femmes qu’il veut (pour faire simple.) Alors il semble n’avoir peur de rien (sauf de l’éventuelle mocheté de la femme.) Au début cela est un jeu. Il est intrigué et veut découvrir son identité. Il fait des suppositions, heureux de pouvoir la piéger en devinant qui elle est. Mais jusqu’à la fin il ne le saura pas et se laissera séduire à son tour, pris dans le jeu.

     Intéressant de voir une histoire d’amour du point de vue de l’homme, écrite par un homme, surtout en tant que femme. Plus sérieusement, nous nous prenons nous aussi au jeu. Nous devinons, même si l’auteur essaie de nous fourvoyer à d’aide d’un autre personnage.

     Un roman court un peu « feel good », de quoi s’échapper d’un éventuel quotidien difficile.

Marion (Source image : Electre)

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