Silverwing (1999), Sunwing (2002), Firewing (2003) ; Kenneth Oppel

Publié le par Marion L.

trilogie.gifLa présente trilogie est constituée de Silverwing, Sunwing et Firewing et raconte l'histoire de chauves-souris. Les vraies cette fois et pas seulement des vampires.

 


 

 

Silverwing / Les ailes d’argent : Ombre, le héros de l’histoire, est un nouveau né. Prématuré, il est beaucoup plus petit que les autres ailes d’argent de sa génération, et plus faible aussi. Cela le tourmente beaucoup, surtout que Chinook est quant à lui fort et grand… et en joue. Tous les nouveaux nés doivent s’engraisser afin de rejoindre un endroit lointain : Hibernaculum « où toute la colonie allait passer la morte saison ». Ariel, sa mère, s’occupe bien de lui. Mais il a perdu son père, Cassiel, que l’on dit mort avant sa naissance. Pourtant Ombre veut croire qu’il est encore en vie.

Durant le voyage il se perd dans le vent et rencontre Marina, une aile de lumière. C’est ensemble qu’ils tentent de retrouver la colonie, de survivre à leurs ennemis puissants, de découvrir le secret des anneaux posés par les humains autour de leur patte et leur rôle dans le retour du soleil pour les chauves-souris… Mais ces gigantesques chauves-souris sont-elles des alliées potentielles ? Ou des ennemies plus que redoutables ?

 

Sunwing / Les ailes de lumière : Ombre doit retrouver son père, il n’en démord pas. C’est pourquoi il repart à l’aventure en entrainant quelques membres de sa colonie avec lui : Marina, Ariel, Frieda une ancienne, Chinook, ses parents… La recherche du rôle des humains est encore d’actualité. Et la réponse n’est pas forcément à la hauteur de leurs attentes.

 

Firewing/ Les ailes de feu : Le fils d’ombre et de … (non, je ne révèle rien, suspens) n’est pas aussi courageux que son héros de père. Quoi de mieux de prouver le contraire en volant le feu aux hommes sous leur nez ? Mais cela a bien entendu de terribles conséquences. Et le tremblement de terre qui secoue la forêt n’arrange pas les choses. Surtout lorsque des failles qui mènent vers le monde des morts s’ouvrent et qu’Ombre chute dans l’une d’elles, avant même de voir son père. Et si les morts pouvaient eux aussi prendre ce chemin ?

 

 

Cette trilogie est une histoire que j’avais déjà lue lorsque qu’étais au collège. Je me souvenais avoir adoré. Et ce sentiment n’a pas changé. Pour cette nouvelle lecture je dois avouer qu’au début le style m’a paru étrange, car familier. Mais par la suite ce malaise a totalement disparu.

Une histoire originale car les personnages sont des chauves souris. Ce qui change des nouvelles créatures ou animaux présents dans les ouvrages : vampires, loups-garous, loups… Les chauves souris ne sont pas communément appréciées par le grand public, ce qui devait être un challenge pour l’auteur. Et le pari est réussi.


Les personnages sont attachants, peut-être de quoi apprécier les chauves souris et de vouloir mieux les connaître ?

En tout cas l’auteur va jusqu’au bout, puisqu’il utilise des expressions adaptées. En voici deux exemples :

« Tu peux me donner un coup de griffe ? » Au lieu du coup de main si populaire.

« Ce soird’hui » au lieu d’aujourd’hui. Mot qu’à l’époque je pensais être réel. J’ai mis quelques années à comprendre l’insinuation.

 


Cette histoire est touchante mais difficile à analyser. Elle ressemble aux autres : une aventure, des histoires d’amour et de jalousie, une quête… sauf que les héros sont des êtres volants qui ne sortent que la nuit. Et gare à la chauve souris qui ose regarder le soleil ! Car les chouettes sont là pour rendre la justice et punir les téméraires.

Mais l’impact n’est pas le même que s’il s’était agi d’humains, notamment au moment des morts. Quoique les chauves-souris sont humanisées. Les grandes chauves-souris vampires par exemple ont un dieu qu’elles vénèrent. Elles lui offrent même des sacrifices et un important culte. Elles croient à un monde souterrain qui accueille leurs âmes après leur mort.

Il est parfois facile d’oublier que les personnages sont des animaux et non pas des humains (si on retire les expressions, l’usage de leurs ailes ou de leurs griffes et leur nourriture constituée d’insectes.)


Je vous laisse tout le loisir de découvrir cette histoire qui s’adresse à de jeunes adolescents, comme à des adultes ; d’en faire votre propre analyse ; et de la trouver à votre goût.

 

Une aventure qui se laisse lire et apprécier. Je la conseille sans aucune hésitation.

Publié dans Jeunesse - Adolescents

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