Darkwing de Kenneth Oppel (2009)

Publié le par Marion L.

Darkwing de Kenneth Oppel (2009)

Se lit séparément de sa série que vous pouvez retrouver ici

     J'avais beaucoup aimé il y a quelques années, au collège, sa série Silverwing, qui avait pour personnages des chauves-souris. Dans Darkwing nous découvrons leurs ancêtres. Peut-être va-t-il en profiter pour nous expliquer certaines petites choses : pourquoi ce pacte avec les oiseaux qui interdit aux chauves-souris de sortir le jour ?

     Comme avec Ombre nous découvrons ici un intrépide, un courageux. Son nom est Dusk. Dusk n'est pas comme les autres. Il y a 65 millions d'années, les chauves-souris planaient, recouvertes de fourrure. Mais pas Dusk, fils d'Icaron, le chef du groupe. Ses "voiles" sont complètement nues. Sans parler de ses épaules sur-développées, ses jambes sans force, et ses deux griffes qui ne lui permettent pas de gravir aussi vite l'écorce d'un tronc que les autres à trois griffes. Il est la risée de tous.

     Dusk ne peut s'empêcher de vouloir voler et non juste planer. Sauf que ce sont les oiseaux qui battent des ailes, pas les chiroptères.

     Nous suivons donc Dusk et les siens, sur leur île et Carnossial (que l'on devine sur le continent après la révélation du "pacte" contre les Sauriens.) Ce dernier est un félidé différent des autres, à cause de son goût prononcé pour la viande.

     En bref, nous sommes face à deux créatures en marche vers l'évolution. Et je trouve cette idée fascinante.

      D'ailleurs, l'auteur précise que certaines créatures citées existaient bien mais précise aussi qu'il a suivi son imagination et non une recherche scientifique rigoureuse. Mais le temps du livre, on y croit.

     C'est passionnant car tout se passe à leur échelle. Alors certes l'action, les péripéties et autre ne viennent que plus tard, mais le livre reste magnifique. J'aime beaucoup cet auteur, je ne suis donc peut-être pas objective.

     Un one-shot malheureusement. Je me laisserai bien séduire par ces personnages dans une suite, et surtout Dusk. Je ne dis pas pourquoi, ce serait révéler la fin.

     La tolérance, de part le traitement de la différence, est un grand thème dans ce livre. Ainsi qu'un monde qui change, qui évolue, avec une société mouvante qui se scinde. Unis dans la destruction d'une menace (une extermination de l'espèce) ils se séparent une fois la paix revenue. La loi de la nature reprend ses droits en instituant des proies, des prédateurs, la notion de territoire autour de la nourriture, tout ce que nous connaissons à l'heure actuelle.

     Toutes ces choses sont très claires dans le roman et nous nous laissons tenter par cette version des faits. Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé. Et même si l'action n'arrive qu'à la moitié environ, il se passe beaucoup de choses, on ne s'ennuie pas. J'ai même retrouvé ce que j'avais aimé dans la série où le "minus" pour Ombre et le monstre pour Dusk, s'avèrent être des meneurs d'excellence. Ce qui prouve que le physique ne fait pas tout, il faut autre chose, et que le changement n'est pas toujours mauvais.

     Un roman séduisant et adorable. Kenneth Oppel nous transporte dans son univers et nous le suivons avec plaisir. Même les personnages sont bien traités, chacun ayant son caractère.

     Il y a aussi l'importance d'une figure paternelle forte, qui a ses faiblesses, mais on l'admire, c'est un héros. C'est le cas ici avec Icaron, comme ça l'était malgré l'absence de celui d'Ombre dans la trilogie.

Ceux qui ont lu et apprécié la trilogie, je vous conseille vivement de vous plonger dans celui-ci. Si vous n'avez lu aucun des deux, n'hésitez plus ! Foncez !

Marion (Source image : Babelio)

Publié dans Jeunesse - Adolescents

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