Iboy de Kevin Brooks (2011)
Thomas est un jeune homme de seize ans. Un soir, il revient de l'école et s'apprête à rejoindre Lucy, son ami d'enfance dont il est amoureux, lorsque sa vie change.
Lucy et son frère Ben sont agressés et un iphone est jeté de leur fenêtre, du trentième étage d'un immeuble, dans une banlieue gérée par des gangs. Tom le reçoit en plein dans la tête. Il restera dix-sept jours dans le coma. A son réveil, il découvre que des fragments du téléphone sont incrustés dans son cerveau. Il a alors fusionné avec les capacités du téléphone. Il peut surfer, prendre des photos, téléphoner...
La peur fait place à la curiosité, et cet événement donne un nouveau sens à sa vie. Surtout qu'il apprend l'agression de Lucy. Il n'a alors plus qu'une seule idée en tête : la venger, faire la guerre à tous ces caïds qui ont osé la toucher, et mieux, à la tête pensante de tout ça, The "Big Boss". Mais tous ces projets ne peuvent pas rester sans conséquence, à cause de l'effet boomerang ou pour sa santé mentale.
Un nouvel adolescent se découvre des supers pouvoirs à la suite d'un accident. Un pouvoir qui peut l'aider à transcender sa propre existence et l'aider à accomplir des exploits qu'il ne pouvait qu'envisager de rêver avant. Il est plus fort, plus fort que tous ces types qui font la loi dans la banlieue. Tout le monde a peur, personne ne peut rien dire, ni rien faire. Mais lui ? Un sentiment de toute puissance qui peut changer un être humain.
On commence à parler de Super-héros, à citer notamment Superman, un peu Spiderman et une fois Batman. Et comme dirait l'oncle de Peter Parker : "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités". Ok, mais quelles responsabilités peut-on mettre sur les épaules d'un garçon de seize ans sans le détruire ? Surtout dans cette période de la vie difficile, où l'on se construit, où l'on pense à ses premiers boutons ou au sexe opposé. Thomas le dit lui-même, il s'en rend compte.
L'histoire est bien ficelée, on suit la vie de ce garçon et surtout ses pensées, sa découverte du pouvoir, l'apprentissage de tout ce qu'il faut faire avec, de sa haine amplifiée par son amour pour une fille, sa détresse face à ce que ce pouvoir fait de lui, sa culpabilité ou son absence... il se rend vraiment compte, à son niveau, ce que tout cela implique, il n'est pas aveuglé par ce trop plein de puissance. Il préfère garder son humanité. Et c'est plutôt bien mené.
Un bon livre qui se lit bien, bien écrit avec une bonne idée de base. J'ai beaucoup aimé l'idée de numéroter les chapitres en code binaire, pour être dans la thématique, et ces petites citations à chaque début de chapitres. Elles sont bien trouvées et relève un peu le contenu.
Marion (Source image : Babelio)