Simetierre ; Stephen King (1983)

Publié le par M.L.

Simetierre ; Stephen King (1983)

Louis Creed et sa petite famille (Rachel, Ellie et Gage) s’installent à Ludlow. Le livre débute par leur emménagement. Ils font la connaissance de Jud, le voisin d’en face.

    Louis devient le médecin chef de l’infirmerie de l’université. C’est lors d’une journée de travail qu’il fait la connaissance de Victor Pascow. Cet étudiant le met en garde contre le cimetière des animaux avant de mourir, le crâne défoncé par une voiture.

     C’est Jud Crandall qui montre le cimetière (ou simetierre) à la famille Creed. Ce dernier est entretenu par les enfants. Mais quelque chose de dangereux se cache derrière ce tas d’arbres morts à côté. Louis a un mauvais pressentiment sur le lieu, mais ne peut donner un nom sur tout ça.

     Il est entrainé bien malgré lui dans un engrenage diabolique. Tout commence avec la mort de Church, le chat d’Ellie.

     Le cimetière cache un puissant pouvoir qui contrôle ceux qui l’utilisent. C’est pourquoi Jud ne peut pas se retenir de donner cet héritage à Louis. Très vite la vie des Creed devient un véritable cauchemar.

Tout d’abord un petit avis sur le livre qui fait dans les 600 pages (la version que j’ai eue entre les mains.) J’avoue avoir eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Je trouvais que la mise en place du contexte et la présentation des personnages étaient bien trop longs. J’ai donc commencé à apprécier et à dévorer le livre vers les pages 160. Puis j’ai laissé l’histoire m’entrainer dans un tourbillon. Malheureusement je me suis retrouvée à terre dans les alentours des pages 400. Là j’ai eu beaucoup de mal à remonter à bord pour repartir. L’histoire est peut-être un poil trop longue (attention, j’adore les gros livres). Mais c’est comme Titanic : des moments plats où l’on s’ennuie un peu. J’ai dû passer par la lecture à voix haute pour traverser ces instants.

Après ce n’est qu’un avis personnel.

On assiste impuissant à la déchéance des personnages. Stephen King nous fait bien comprendre que c’est lui qui décide. Nous ne sommes que de simples spectateurs. Nous ne sommes même pas un personnage puisqu’aucun ne nous ressemble. Cela me fait étrangement penser aux films d’horreur. Nous assistons aux décisions des personnages avec pour seule envie de leur crier « va pas par là idiote, y’a le tueur ! » Nous ne subissons pas les mêmes attractions qu’eux, d’où la non assimilation. Et nous en savons beaucoup plus qu'eux.

Stephen King n’est pas vraiment subtil. C’est comme s’il nous prenait pour des idiots qui ne peuvent pas comprendre. Et bien si, nous pouvons comprendre l’allusion que tu es en train de faire pas besoin d’alourdir le texte en explication.

Il répète également les mêmes termes. Mais ceci est peut-être un problème de traduction, je ne sais pas. Il prévient à l’avance des grandes catastrophes qui vont changer la vie de nos héros. Agaçant au début, on s’y habitue. Cela devient même sa marque de fabrique. On perd l’effet de surprise, certes, mais en échange on attend l’événement annoncé plus tôt.

Voici pour les mauvaises critiques, continuons avec les bonnes. On sent qu’il y a des connaissances ou des recherches faits en amont. L’auteur a travaillé son histoire. Que ce soit des termes médicaux ou de ceux des croque-morts, tout y est. Ceci rend l’histoire plus vivante et plus réelle. Est-ce le but recherché ? Ou veut-il nous montrer ses connaissances, les étaler devant le lecteur ? (c’est le cas par exemple de Herman Melville, auteur de Moby Dick, qui ne peut s’empêcher de décrire le métier qui fut le sien.)

A la fin, moment crucial, les choses s’enchainent. Tout est mis en place pour empêcher le personnage de faire son erreur. Les autres découvrent la vérité, décident d’agir… mais rien y fait, ils échouent tous. Que ce soit Rachel et Ellie qui analysent la situation et comprennent enfin que quelque chose de grave est en marche ; ou Jud qui poussé par la culpabilité veut réparer son erreur ; ou la police qui passe au moment crucial mais ne s’arrête pas, ou les autres obstacles qui n’arrêtent pas Louis comme les portes verrouillées… Le destin, ou quelque chose de plus fort que lui, met tout en ordre pour qu’il y arrive. C’est ce que la Chose veut.

La chute est vraiment très intéressante. Le lecteur reste sur sa fin. L’histoire est finie pour nous mais elle continue dans le monde imaginaire des fictions.

La Bête – ou cette Chose – n’agit plus dès qu’elle a réussi avec Louis. Elle se sent rassasiée, et ce n’est que pour cela qu’une autre vie n’est pas détruite. Ceci nous dévoile le cercle sans fin : cela ne se termine pas. On sait que lorsque la Créature aura encore faim, elle reviendra à l’attaque. Nous ne serons pas là pour y assister, mais elle le fera.

 

Je voulais essayer cet auteur. Malgré ce qui ressort de cet article j’ai bien aimé. Peut-être en lirai-je un autre ? Si vous ne connaissez pas, essayez aussi pour vous en faire votre propre avis.

M.L. (source image : librarie Decitre)

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U
A la grande librairie, dans le dernière émission de la saison, un auteur a conseillé "Misery" de King, je ne l'ai pas lu, mais ça a l'air peut-être intéressant.<br /> unelittéraire.
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M
Il est temps pour moi de répondre après 3 ans... (honte à moi.) Je n'ai pas encore lu Misery. Par contre, j'ai tenté ces derniers comme "docteur Sleep" il y a quelques temps et "sleeping beauties" plus récemment et j'ai bien aimé.
F
voir mon blog(fermaton.over-blog.com)
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