Mange, prie, aime ; Elisabeth Gilbert (2011)

Publié le par Marion L.

Mange, prie, aime ; Elisabeth Gilbert (2011)

Une tentative de découverte d'un genre tout nouveau. Dans cette histoire nous suivons le parcours d'Elisabeth, écrivain et journaliste. Elle y raconte ses méandres et sa libération. Après un divorce qui s'est mal terminé (et à 30 ans c'est difficile de changer de vie) et d'une relation désastreuse avec David, Elisabeth décide de voyager. Elle commence par l'Italie (première partie du livre.) La langue lui plait, le pays et la nourriture (surtout la nourriture) aussi.

    Puis elle continue en Inde, où elle pratique le yoga pour se relaxer et libérer son esprit. Son voyage s'achève en Indonésie... A-t-elle atteint son objectif?

    Elle fait un compte rendu de ses expériences pour les publier par la suite (contrainte imposée par ses chefs.)

    En Italie elle découvre Rome, mange beaucoup, Venise, Florence, apprend la langue... mais retrouve ces deux pires ennemis. Ils la contraignent à prendre des médicaments pour surmonter ses angoisses et son attachement à David.

     En Inde (elle y reste 6 mois) elle demeure dans un Asham vec un guru (celui de David, tant qu'à faire). Elle rencontre un guru mort depuis plusieurs années qui l'aide dans sa méditation : Swamiji. Elle y fait la rencontre de Richard du Texas, divorcé comme elle.

     En Indonésie (4 mois) elle part retrouver un sorcier. Il lui avait prédit il y a quelques mois qu'elle reviendrait le voir. Chose prévue, chose due. Cette fois elle fait la connaissance d'une mère et de sa fille qui la touchent beaucoup. Mais également un homme... N'en disons pas plus.

 

      Chaque verbe du titre correspond à un pays : en Italie elle mange, en Inde elle prie et en Indonésie... elle aime. Ces trois étapes sont différentes dans ses expériences, mais aussi dans son écriture. En Italie elle raconte particulièrement ses découvertes (la culture, la nourriture, ce qu'elle aime...) C'est avant tout une évolution dans l'espace, dans le matériel.

     En Inde nous assistons cette fois à une évolution du personnage lui-même. Pour résumer elle voyage sans bouger et nous suivons ses périples dans son inconscient. Les choses sont tournées vers elle et non plus vers l'extérieur.

Enfin en Indonésie on assite à un retour vers l'extérieur avec ses découvertes. Mais c'est tout de même différent qu'en Italie car elle est elle-même très différente. Les choses ne sont plus regardées d'un point de vue matériel et physique.

L'évolution est également visible dans un autre registre : la sensation, le soi profond de quelque chose. Par exemple elle recherche un mot ou une expression qui peut représenter un état d'esprit, un mode de vie, une manière d'être de toute une population. On lui dévoile celui pour l'Italie, mais elle désire trouver le sien. En Inde elle découvre un autre terme, mais là encore ce n'est pas le sien. C'est à la fin du voyage, en Indonésie qu'elle le trouve enfin.

 

    Beaucoup de mal au début à accrocher... (des lectures entre temps n'ont rien arrangé). Mais après trois mois cela m'a quand même fait étrange que ça s'arrête. On a envie de connaitre la suite, de savoir ce qui va se passer : comment va aller sa relation (il ne faut pas se leurrer, vous aviez compris), comment vont-ils faire pour jongler entre Bali, Brésil, Amérique et Australie?...

    Des réflexions intéressantes sur les modes de penser des humains, l'orgueil, les croyances, l'envie de tout contrôler... Elle s'enfonce dans l'analyse de ses propres défauts pour vivre avec et se sentir mieux.

     Un livre assez particulier qui se laisse lire. Un genre qui ne m'a malheureusement pas séduit. Mais je le conseille quand même. Peut-être essaierai-je avec un autre auteur?

Marion. L.

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