Âme de sorcière : ou la magie du féminin d'Odile Chabrillac (2017)

Difficile d'en faire un résumé. Dans ce livre la psychothérapeute, journaliste et naturopathe Odile Chavrillac nous dévoile la magie du féminin à travers l'image de la sorcière.

     Le résumé éditeur me laissait croire que l'autrice partait de l'image de la sorcière dans l'histoire pour mettre en avant la persécution de la femme. De ces femmes "Sages-femmes, guérisseuses, femmes de pouvoir aux mœurs livres et sans tabou..." qui ne rentraient pas dans les cases de leur époque.

     Elle en parle, c'est d'ailleurs sa première partie. Et elle soulève des pistes intéressantes. Inventer la sorcière, la diaboliser pour qu'elle effraie et ainsi asservir une partie de la population, tout en ayant des excuses pour se débarrasser de celles qui ne rentraient pas dans le moule. D'autres exemples existent dans l'histoire pour étayer cette thèse.

Elle parle donc de la femme à travers la sorcière. Mais ce n'est pas vraiment le sujet du livre.

     En effet, les autres parties se focalisent sur la sorcière. Pas le folklore, mais ce que cela implique d'être une sorcière, surtout moderne. Le rapport à la nature, au corps, à la nudité, aux autres, au monde, aux plantes, à la lune... La troisième partie étant même une initiation à la magie.

Attention, pas de sortilège ou d'incantation. La magie ici est surtout un concept, une manière de vivre, une reconnexion avec soi et avec la nature.

     Je ne m'attendais donc pas à ça. Pourtant, ces aspects sont cités dans le second paragraphe de l'éditeur, mais quand on se focalise sur une idée ! (je ne lis pas assez les quatrièmes de couverture !)

     Elle a une écriture que je n'ai pas trouvé fluide. J'ai donc eu quelques difficultés à avoir une lecture qui coulait toute seule (d'autres critiques disent le contraire). Comme si je lisais un livre spirituel, peu accessible. Il se lit bien, je ne dis pas le contraire, mais lu beaucoup moins vite que je ne le pensais.

Un sujet malgré tout intéressant. Difficile à cerner puisqu'il y a beaucoup de choses, de l'histoire, du "féminisme", de la sorcellerie, de la naturopathie... Entre livre spirituel et de développement personnel.

     J'ai eu l'impression qu'être sorcière était un mode de vie naturel, ou plutôt une hygiène de vie, un peu comme le véganisme par exemple (qui va au-delà de la nourriture.)

Ce qui fait que c'est intéressant mais que je n'aies pas l'air très emballée dans ma chronique. J'ai regardé d'autres avis par curiosité et il a de très bonnes notes sur Babelio. Un documentaire qui parlera ou non selon le lecteur.

Marion