Les sept saisons du malin de Jean-Christophe Chaumette (2020) SP

Publié le par Marion L.

Les sept saisons du malin de Jean-Christophe Chaumette (2020) SP

Merci à Evidence éditions pour ce SP en avant-première. J'ai sagement attendu sa date de sortie, le 21 août, pour vous en parler.

     Les sept saisons pour les sept péchés capitaux. Et nous débutons avec l'envie. Avec cette femme qui n'est jamais satisfaite de ce qu'elle a, au point de se rendre malade quand quelqu'un a quelque chose qu'elle n'a pas. Ça peut être une piscine, une belle maison, une réussite quelconque, une voiture... ou un bébé.

     Sa dernière lubie en date est d'avoir un bébé, elle qui ne peut pas en avoir à cause de sa stérilité. Elle serait prête à vendre son âme pour avoir un bébé et de préférence avant sa sœur enceinte.

Le malin a entendu son appel et son rêve, ainsi que tous ses souhaits qui deviennent réalité, jusqu'à se retourner contre elle.

     Puis l'enfant grandit et connaît six autres stades entre l'enfance et la vieillesse (ces deux stades compris.) A chaque fois, il croisera la route d'un péché capital.

Ce qui donne à ce roman une allure de recueil de nouvelles. Il y a toujours ce personnage quelque part, mais jamais en tant que personnage principal. Ce n'est pas son histoire qui est racontée. Lui, il se contente d'apparaître.

     J'avais déjà lu un autre de ses romans ("L'arpenteur de mondes") et j'aime bien sa plume sur des formats courts comme ces sept histoires. Faire une représentation terrestre du malin était une bonne idée. Et les clins d'œil à des références comme Faust sont agréables.

     D'ailleurs, plus il grandit et plus il devrait interpeller à cause de son apparence. Mais non, seuls d'autres personnages s'en rendent compte, ceux qui ne pourront pas tomber dans son piège. Ce qui rappelle le Méphistophélès du film "Faust". Il a une apparence et un comportement étranges et il est là, dans l'ombre du héros, à lui parler, comme des murmures.

     Il ressemble à un chat dans son apparence et dans ses manies car il joue avec ses victimes (ou devrais-je dire la nourriture) avant de les manger. Il serait une sorte de chat-araignée envoûtant qui joue, torture, manipule et attire dans ses filets ou sa toile.

     Avec, encore une fois, un focus mis sur les victimes. Elles nous sont présentées et nous découvrons leur péché. Rien de méchant, mais un certain excès dans la luxure, la colère, la gourmandise...

Une bonne idée et un format qui fonctionne bien avec sa plume. Avis aux amateurs des démons faustiens.

Marion (Source image : Evidence éditions. Retrouvez le livre sur leur site : Les sept saisons du malin.)

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