Comment maximiser enfin ses vacances 4 d'Anne Percin (2019)

Publié le par Marion L.

Comment maximiser enfin ses vacances 4 d'Anne Percin (2019)

La quatorzième case s'ouvre… sur un Max en super forme ! #lamaxitudeauzenith. Mouais, plutôt au festival de la moule à Arcachon.

     Je pensais qu'il s'agissait d'une trilogie, quelle joie d'avoir repéré ce tome 4 ! Serait-ce une boucle avec le premier : "comment (bien) rater ses vacances" ?

     Nous sommes l'été d'après, Max a eu son bac, comme ses amis : Alexandra sa meilleure amie et Kévin le pote qui l'accompagne dans toutes ses conneries. Son groupe de musique lancé dans "comment devenir une rock star (ou presque)" fait sa vie et tient le coup. Il est toujours constitué de Max au chant ; Christian, son oncle ténébreux, à la guitare ; Stéphane, le policier ultra-sexy et viril qui fait tourner les têtes des filles, à la batterie et Julius, l'excentrique, fan d'assouplissant et de licornes, à la basse. Pour former le groupe "Kremlin".

      Max sent que son groupe pourrait faire plus, monter sur scène. Il cherche un festival et prend contact avec celui du bassin d'Arcachon, le festival de la moule… bingo ! Ils auront plusieurs dates ! Max est en joie… ne reste plus qu'à prévenir les autres.

"C'est tout moi, ça. Je fonce tout seul au combat en poussant des cris de guerre, et quand je me retourne pour voir si mon armée me suit, je m'aperçois qu'ils sont tous restés au camp à manger des nouilles". (page 93)

Tout ce qui m'avait plu dans les trois premiers se retrouve ici : l'humour et les personnages !

     Elle a un humour qui me plaît bien, je ris même aux vannes pourries de Max, car elle instille une ambiance. Max est joueur, il provoque, il titille les autres, il utilise l'humour comme arme de destruction massive ou comme protection. Ce que certains peuvent ne pas aimer (et à juste titre), être blessés ou tout simplement ne pas le trouver drôle. Parfois ses vannes sortent plus vite que sa pensée et sa maladresse peut lui attirer des ennuis.

     L'auteure s'amuse avec son personnage, l'histoire et la forme même du livre. Dans celui-ci, peut-être pour qu'on se remette en tête les personnages et leur caractère, chacun d'eux nous offre son introduction. Max étant le narrateur, c'est aussi une manière détournée d'avoir le point de vue des autres. Comme Alexandra qui évoque Max :

"René la Taupe, c'est la sonnerie de téléphone pour Max. Ca fait trois siècles que je l'ai mise mais j'ai pas le courage de changer. A l'époque je trouvais que ça lui allait bien ("mignon, mignon, mais gros, gros") mais plus maintenant. Il n'est plus gros. Il ne l'a jamais été. Juste un peu enrobé, disons, comme certains mecs avant 15 ans qui ont l'air de se préparer à être des thons et, tout à coup, ils muent et c'est des splendeurs. Les mecs, c'est comme les Pokémon, on peut pas les juger tout de suite : faut voir l'évolution." (page 16)

     C'est leur moment.

     Les personnages ont aussi leur charme et font toute l'histoire. Sans parler de Max (encore immature il apprend, il grandit, jamais seul, ce sont les autres qui l'améliorent), il y a les autres. Et chacun apporte quelque chose dans sa relation à Max et dans son caractère individuel.

     Que ce soit Alice, la petite sœur. Ils sont comme chien et chat tous les deux, mais au fond, il y a un véritable attachement et ces vacances passées ensemble font évoluer leur relation. Car elle est sa petite sœur, agaçante (comme un caillou dans la chaussure) mais fragile autant qu'elle est forte. Max apprend à le voir et à assumer son rôle de grand frère.

     Il le faut bien car quelle bande de dégénérés (et je dis ça avec affection). Les adultes ? Christian, l'oncle, n'aime pas vivre en société. Irascible, il ne se porte bien qu'avec sa guitare et Julius. Une belle histoire entre un homme taciturne, qui a souffert, a plongé dans la drogue et les antidépresseurs et un homme tout en lumière, qui a souffert, notamment de son homosexualité, mais qui rayonne, toujours souriant, dans une excentricité qui fait du bien. Julius est la pommade de tous, il est le remède à leurs soucis. Il pétille, et sans lui, les egos et la mauvaise humeur des autres feraient tout péter.

     Dernier adulte : Stéphane. Sans doute le plus responsable de par son métier (policier) et son côté maniaque de l'ordre. Ce qui créé des tensions, n'en fait pas forcément un adulte responsable mais une source de sécurité pour les parents de Max et Alice. Son gros défaut serait son côté Don Juan. Pour Max, son défaut c'est sa virile attitude.

     Je parlais aussi d'Alex, sa pote, un peu garçon manqué, pratiquante de sports de combat, un peu brute, ne prend pas de pincettes et fait remarquer quand une remarque sexiste passe par là.

     Et de Kévin, sa Kévinerie comme l'appelle Max. Un gringalet avec deux neurones qui se battent en duel. Il n'est pas très futé, est le premier à faire des blagues ou des âneries vraiment stupides (le bon exemple de ces ados qui font des choses, on ne sait pas pourquoi, juste que c'est crétin, pour qui l'expression "le ridicule ne tue pas" a été inventée.) Mais mine de rien, il est le seul à s'occuper de la plus jeune.

     Et la dernière, Natacha, la copine de Max, experte en psychologie. Elle peut monter au quart de tour, mais elle est celle qui apprend la psychologie à Max, à intéragir avec les autres, les comprendre, se mettre à leur place. Et leur couple est souvent secoué, malmené par leur personnalité.

Tout ça pour dire que j'ai bien ri une fois encore et que c'était un plaisir. Pour l'humour, les personnages et l'importance de la musique (très, très importante). Peut-être un tome 5 ?

"Le trac, c'est un truc de malade. La seule peur au monde dont l'épreuve est le remède." (page 189)

Marion

Commenter cet article