Horizons funèbres de Michael Fenris (2019) SP
Un grand merci à Evidence éditions pour ce service presse.
Il s'agit ici d'un recueil de nouvelles. Je prends donc le temps de dire quelques mots pour chaque nouvelle avant de finir sur un avis global. Si vous désirez uniquement cet avis, sans connaître en détail chaque nouvelle, n'hésitez pas à aller tout en bas de l'article.
- "Allula" : Un univers SF. Le monde est pollué d'un brouillard jaune et séparé en niveaux. Plus on vit haut, plus on vit mieux. Les hommes ont changé, certains ont vécu une transformation. La clé du bonheur ? C'est ce qu'en pense un jeune policier talentueux. A viser trop haut, on peut se brûler les ailes. Cette nouvelle nous rappelle le mythe d'Icare.
- "Le champ des âmes" : Une institution pour jeunes âmes en détresse pour leur apprendre à se repentir, gérée par un révérend. Jack ne connait pas son vrai nom. Il doit atteindre la Rédemption pour sortir et rejoindre le champ des âmes. Qu'est-ce qui s'y trouve ? J'aime beaucoup l'ambiance de cette nouvelle.
- "Chut..." : Simon traîne dans un cimetière et y croise une jeune femme qui travaille au crématorium. Il tombe tout de suite amoureux. Il n'aura de cesse de la croiser, de connaître son nom et oser lui demander de boire un verre.
- "Coltrane" : Il joue du saxophone et se débrouille bien. Assez pour obtenir une place de musicien dans un bar. Et tous les soirs, cette femme lui demande de jouer "In a sentimental mood" de Coltrane. Qui est-elle ?
- "Gipsy spider" : Rien qu'au titre, je savais que celle-ci me donnerait des sueurs froides. Eh oui. Arachnophobe pure et dure, difficile de ne pas régir. Cette nouvelle avec araignées a été celle qui m'a le plus captée et touchée, parce qu'elle a parlé à mes peurs.
- "Grand Zéro" : L'épicentre d'un tremblement de terre. Deux personnes amoureuses. Des sensations. Très courte mais intense.
- "L'Haruspice" : def : prêtre romain qui consultait les entrailles des victimes. Clémence est battue par son mari. Il n'y a aucun échappatoire pour elle. Sauf peut-être cette carte pour voir Mme Joséphine, haruspice. Clémence se prête au jeu.
- "Incipio" : Un tueur. Un projet. La folie humaine, aidée par la science.
- "Jester" : Jester est un pantin de bois. Je vous laisse deviner la suite. Lily, quatre ans, le veut. Sa mère hésite, il a quelque chose de louche. Et si ?
- "Kentucky" : Il est sur la route. Il prend une autostoppeuse. Bonne idée ?
- "Mille soleils" : Un couple. Deux jeunes au début de leur vie. Une guerre. Une lumière blanche. La réalité peut aussi être effrayante.
- "Naomie" : Une jeune femme magnifique. Le début d'une belle histoire. C'est en tout cas ce que croyait Jack. La beauté cache parfois des monstres.
- "The night we kill Santa" : Le titre parle pour lui. La nuit de Noël. Un groupe de volontaires sillonne la ville en costume de père-noël. Un jeune homme erre lui aussi, une dent contre le père-noël. Un carnage.
- "Sous le sable" : Une plage. La mer. Un règlement de compte.
- "Une demande d'ami" : Si un inconnu vous demande en ami sur les réseaux sociaux, méfiez-vous. Michaël Fenris semble aimer ce genre de personnage féminin. Femme fatale dont on ne se méfie pas assez.
- "Welcome to manta beach" : 2004. Une plage. Pas besoin d'en dire plus. Une nouvelle très courte et puissante d'amour.
- Appendice : ce n'est pas une nouvelle mais la genèse, comment ces histoires lui sont arrivées. Les inspirations cinématographiques, littéraires, de sa vie… Avec parfois l'envie d'aborder des thèmes comme les méfaits des réseaux sociaux, la violence conjugale, des sujets d'actualité…
Décidément, il met une ambiance dans ses nouvelles qui me plait beaucoup. Un vrai plaisir, moi qui n'aime pas beaucoup les nouvelles. Là, je me surprends à me précipiter sur la suivante pour en découvrir l'histoire.
Quand je lis un recueil, je mets en gras la nouvelle que j'ai préférée. Dans celui-ci, il y en a plusieurs, très difficile de choisir, notamment entre "Le champ des âmes", "Chut...", "Coltrane", "Gipsy Spider", "l'Haruspice", "Jester" et "The night we kill Santa".
"Jester" m'a rappelé les histoires de Chair de poule et touche à ma nostalgie. "The night we kill Santa" est un thriller palpitant. Finalement j'ai choisi "Gipsy Spider" car - grâce ou à cause de mon arachnophobie - elle est celle qui m'a marquée un peu plus que les autres. L'idée de reprendre la comptine mais de jouer avec de vraies araignées est excellente. Tout du long je m'attendais à cette scène de fin.
Les nouvelles m'ont séduite, maintenant il est temps de le découvrir sur un roman (c'est prévu). Il y a une ambiance cauchemar, quelque chose qui m'a beaucoup plu. Je partage.
Marion (Source image : Evidence éditions. retrouvez le livre sur leur site : Horizons funèbres)