Une boutique à Paris de Màxim Huerta (2018) SP

Publié le par Marion L.

Une boutique à Paris de Màxim Huerta (2018) SP

Merci à Babelio pour sa dernière masse critique et merci aux éditions Sol y lune. J'ai eu droit à quelques Goodies et ça fait toujours très plaisir.

     Teresa est une femme grise. Issue d'une famille aisée, elle a été élevée par sa tante à la mort de sa mère. Une tante rigide, qui a toujours tout décidé à sa place. Faisant de Teresa une femme qui a peur de la vie, en quelque sorte, de prendre des décisions et de vivre. Elle est grise mais elle cherche la couleur.

     Elle découvre une enseigne dans une boutique à Madrid : "Aux tissus des Vosges. Alice Humbert. Nouveautés." Elle l'achète, portée par quelque chose.

     Cette enseigne et cette "Alice Humbert" - poussé par l'aide d'un vieux peintre - la mènent à Paris. Y trouvera-t-elle la couleur qui lui manque ?

Le destin de ces deux femmes semble lié, malgré la distance temporelle entre elles.

     Une fois sur Paris, nous assistons en parallèle à la vie d'Alice Humbert. Une jeune femme pétillante dans la vie artistique du Paris des années 20. Auprès des peintres, des modèles, de Coco Chanel... Les années folles et sa folle ambiance.

Ces deux femmes se ressemblent autant qu'elles sont différentes. Mais les deux nous touchent dans leurs force et leurs faiblesses, leurs choix et leurs doutes.

     Un brin fantastique (dans le sens littéraire du mot), Alice s'immisce dans la vie de Teresa et semble lui offrir la couleur qu'elle avait. Même si le personnage d'Alice est complexe. Et très intéressant. Impossible de passer à côté d'elle sans la voir, de l'oublier ; elle marque les esprits.

     Les deux femmes évoluent et grandissent. Elles prennent leur vie en main, affrontent leurs barrières respectives et cherchent leur liberté. A travers un but, un rêve : celui d'une boutique à Paris.

     Il y a des ponts entre ces deux vies qui, malgré ce fait, ne se ressemblent pas. Des douleurs, le rapport à la mère ou plutôt à sa perte, l'amour et les hommes... et une manière si différente car la vie compte et elles n'ont pas la même.

C'est avant tout l'histoire de deux femmes.

     Quelques fautes de frappe, des coquilles dans le texte, sont à noter. Mais c'est mineur et nous passons un bon moment de lecture, emporté par ces deux destins qui se font face. La photo de la couverture est - en plus d'être jolie - très bien choisie.

Alice semble communiquer depuis l'au-delà et donner une direction à la vie de Teresa.

     Je découvre donc à la fois une maison et un auteur. Des noms à retenir. Et pour finir, la citation de l'auteur proposée sur un rabat : "Je crois à la littérature qui laisse son empreinte, aux personnages qui restent dans notre mémoire lorsqu'on a fini l'histoire, aux livres qui nous touchent et nous bouleversent, à ceux dont on ne sort pas indemne." Et il a raison. Ici, les personnages laisseront leur empreinte.

Le genre d'histoire qui se lit mais qui ne peut pas vraiment s'expliquer.

Marion (Retrouvez le livre sur le site de l'éditeur)

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M
Moi non plus je ne connais ni l'auteur ni l'éditeur et c'est bien de découvrir je trouve...Babelio joue bien son rôle dans ce sens-là, on fait des découvertes intéressantes lors de leurs Masse Critique. Bonne journée
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M
Oui, c'est pour ça que je participe autant que possible et que j'essaie de prendre des auteurs ou éditeurs inconnus. Bonne journée à toi aussi.