Les chroniques des Féals intégrale de Mathieu Gaborit (2007)
Les Féals sont des créatures légendaires de notre mythologie, entre phénix, licorne ou encore dragon.
Dans cette trilogie, les Féals, possédés par le Fiel, se sont combattus et entre-tués. De cette guerre est né le monde de la Charogne, celui des morts.
Pour chaque Féal, il existe une guilde. Celle des Phéniciers est la plus mystérieuse. Cachés dans une tour rouge, ses disciples apprennent à côtoyer les phénix, en secret.
Tout change le jour où Januel, jeune disciple, est choisi pour effectuer la Renaissance d'un phénix originel, celui de l'empereur, et que rien ne se passe comme prévu.
La Charogne gagne en puissance et menace de détruire la vie du M'Onde. Januel se retrouve face à son destin. En aura-t-il les épaules ?
Mathieu Gaborit nous offre dans cette trilogie un retour aux sources de la Fantasy épique. Et ça fonctionne. Nous avons l'épique, les aventures, la quête, les dangers, l'amour... tout, sans avoir l'impression de relire une énième histoire qui se ressemble. Il ne révolutionne pas le genre - d'ailleurs ce n'est pas ce qu'on lui demande - mais il sait raconter une histoire.
Il maintient la tension pour ses personnages jusqu'à la dernière page. Pour nous offrir, au final, une fin qui n'en est pas vraiment une, sans que je n'en dise plus.
Agréable à lire, la trilogie nous entraîne avec elle et ses personnages. D'ailleurs, les personnages secondaires m'ont semblé plus intéressants que Januel, le héros. Il est embarqué un peu malgré lui et n'a pas forcément le grand rôle (voir la fin, pour cela que je n'entre pas dans les détails). Mais les autres ont une histoire, un passé et de réelles revendications. Ils sont plus riches. Januel ne semble être juste qu'un symbole de ralliement. Nécessaire, mais ce n'est pas lui qui fait tout le travail.
Le retournement de fin m'a un peu laissé froide. Mais l'histoire en elle-même était intéressante et le lecteur passe un bon moment.
Lanfeust Mag trouve qu'il n'a rien à envier aux Anglo-Saxons. Et c'est vrai. L'imagination est internationale et Mathieu Gaborit nous le prouve.
Marion (Source image : médiathèque colette)