Le jour où la paie s'arrêta de David Petit-Laurent (2016)
SP des éditions Librinova. Merci à eux pour ce livre. En ce début d'année, il est parfait ! Et si le 1er janvier avait été ainsi...
Le postulat est le suivant : c'est l'apocalypse. L'auteur imagine un monde dans lequel les responsables paie, que dis-je, tous les responsables paie de la planète, ont disparu. Et dans un monde qui tourne autour de l'argent, c'est la catastrophe.
L'auteur s'amuse au début de son livre. Les salaires de Décembre, les plus intéressants avec le treizième mois et les autres primes, ne sont pas tombés. L'entreprise dans laquelle nous sommes y fait face comme elle peut. Mais les catastrophes s'enchaînent, parce que le salaire touché était la clé de voûte de la société.
Il fait également plusieurs fois référence aux Monty Python (du moins je l'ai noté). Avec sûrement une recherche de faire cet humour décalé et un brin burlesque.
Il caricature ses personnages avec le cadre amoureux de sa voiture, qui se sert de son ascendant pour séduire ses jolies subalternes ; cette femme blonde à l'accueil, très naïve, plus un joli minois et un joli corps qu'un cerveau ; ce contrôleur de l'URSSAF, faux chevalier qui profite du système mais qui craque face à un pot-de-vin par exemple, une horreur pour les contrôleurs de l'URSSAF ; cette responsable comptable, froide et l'antithèse de la séduction...
Tous les hommes - à une exception prêt - s'appellent tous Jean-quelque chose, et les femmes - à quelques exceptions prêts - s'appellent toutes Marie-quelque chose.
Mon avis est simple. J'ai beaucoup aimé le début dans l'entreprise. J'ai aimé ce côté burlesque. J'ai joué le jeu et j'ai accepté son postulat : la fin du monde suite à la disparition des responsables paie. L'idée m'a plu.
David Petit-Laurent dit s'être amusé en écrivant. Je le lui confirme, ça se voit. Le décalage présent dans l'histoire m'a plu.
Par contre, j'ai moins adhéré à la suite. Surtout ce léger passage de transition. J'avais l'impression - peut-être fausse - qu'il réglait ses comptes. Je ne retrouvais pas cet humour décalé du début qui m'avait plu. Puis, il revient, quand quinze ans après Rex part à la recherche de sa sœur, responsable paie.
Si vous acceptez le côté burlesque de l'histoire, presque à la manière des Monty Python, vous prendrez plaisir à lire cette histoire. Et vous oublierez l'aspect peu probable de cette apocalypse (note pour l'auteur : je ne dénigre pas l'importance des responsables paie. Promis !) Ce qui compte, c'est de passer un bon moment livresque. Et de nous amusez nous aussi.
Bonne année à tous (heureusement pour nous tous, les responsables paie sont encore là. Respirons.)
Marion (Source image : Librinova. Vous pouvez retrouver le livre sur leur site : cliquer ici)