Le don du roi de Rose Tremain (2013)

Publié le par Marion L.

Le don du roi de Rose Tremain (2013)

     Robert Merivel est un jeune étudiant en médecine, laid avec de l’embonpoint, quand il rencontre le roi, Charles II d’Angleterre. Il tombe sous son charme et devient son bouffon. Persuadé d’avoir l’affection du roi, il accepte d’épouser Célia, l’une des maîtresses du souverain contre une propriété, afin de permettre au roi de vivre pleinement ses amours avec la jeune femme. Pendant que Merivel peut vivre pleinement ses propres amours et ses fantaisies. Il vit très mal l’absence du roi dont il s’était entiché. Tout bascule lorsque Célia revient. Merivel enfreint alors la seule règle : ne pas tomber amoureux de sa femme.

     Voilà le début de cette histoire. Merivel est alors un personnage pas vraiment antipathique, mais pas agréable non plus. Nous n’arrivons pas à nous attendrir de son sort. D’ailleurs, l’auteure a reçu de nombreuses récompenses pour ce livre, et a même été anoblie par la reine mais… je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire de Merivel et à apprécier (un signe, six jours pour lire 400 pages, c’est énorme pour moi.)

     270 pages environ difficiles, dans lesquelles je n’avais pas envie de me plonger. Et puis c’est la chute de Merivel, il doit quitter ses terres et rejoindre son meilleur ami, médecin et Quaker, Pearce. C’est  à partir de ce moment, loin des fastes du début, que j’ai commencé à apprécier. Merivel n’est plus à ce point obnubilé par la nourriture, les femmes, et une passion du moment. C’est autre chose. On y voit même les prémices de la psychologie et de la psychanalyse.

     A partir de ce moment j’ai enfin pu le lire sans même m’en rendre compte. On s’attache enfin à Merivel. Ce qui était horripilant chez lui devient une faiblesse humaine qui peut nous émouvoir. Au début il est laid, bien enveloppé, rejeté par une femme qu’il dégoûte, et cela ne semble rien lui faire, il est le bouffon du roi. Et puis, enfin, une autre image est donnée et ce changement marque une différence dans la manière de voir et d’appréhender ce personnage.

     Difficile d’écrire un livre qui se passe au XVIIème siècle sans faire, malgré soi, des barbarismes, surtout quand des données médicales sont abordées. Je ne suis pas experte et ne peux vérifier l’état exacte de la médecine à cette époque, mais rien de ce que dévoile l’auteure ne semble aberrant.

     Finalement, un livre qui au début ne m’emballait pas (Fatigue ? Pas le bon moment ?) m’a finalement plu sur la fin. Il faut parfois persévérer dans la lecture (mais savoir aussi s’arrêter quand vraiment ça ne va pas, ce que je ne sais pas faire.) Je vois ses qualités, mais n’ai pu réussir, à ce moment, à l’apprécier sans doute à sa juste valeur.

     Une lecture donc très mitigée de ce roman. Si la critique l’a encensée, ça ne doit pas être gratuitement. A chacun donc de se faire sa propre opinion.

Marion (Source image : Electre)

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