Percy Jackson 2 : la mer des monstres de Rick Riordan (2010).
[Lu et article écrit en 2013]
Dans ce tome, Thalia, l’arbre qui protège la colonie (rappelons qu’elle est la fille de Zeus qui s’est sacrifiée pour que ses amis arrivent sains et saufs à la colonie, changée en arbre par son père pour qu'elle vive et protège la colonie), est empoisonné. Seule la Toison d’or pourrait le soigner et sauver la colonie. La quête revient à Clarisse, fille d’Arès, mais l’histoire n’aurait pas été la même si Percy n’intervenait pas. Le voilà donc parti avec Annabeth dans une nouvelle quête.
Je me pose toutefois une question. Si cela ne fait que quelques années que Thalia est là pour protéger le lieu… qu’y avait-il avant ? Les monstres pouvaient entrer comme ils le voulaient ? Elle et ses amis se précipitaient là pour être protégés, mais par quoi? Ou alors ai-je lu trop vite et loupé une information?
J’avoue ne pas avoir autant aimé que le premier, pas ressenti cette ferveur, du moins celle de ceux qui me l’ont vivement conseillé. J’ai eu le temps de lire d’autres choses, plus de mille pages, avant de pouvoir me replonger dans son univers et retrouver Percy et ses amis. Peut-être que ceci explique cela.
Là encore nous réapprenons (pour certaines références) nos classiques en mythologie grecque. Intéressant de voir comment il reprend la mythologie pour l’adapter à notre époque. Et cette mythologie est si riche qu’on ne peut en épuiser le sujet. Alors même si on rencontre de nombreux monstres, Polyphème, Charybde et Sylla, les jumeaux ours, les sirènes, les taureaux d’Héphaïstos… il en reste encore. Et je suis curieuse de découvrir ceux exploités dans les autres tomes. Tout ça avec un véritable ennemi : Chronos ; une prophétie et ses problèmes de jeune garçon.
Cette fois encore il utilise des titres de chapitres bien à lui qui interpellent, comme le chapitre 2 par exemple : « Je joue au ballon avec des cannibales ». Quoi?
La trahison est présente, ainsi que la famille et d’autres valeurs : la honte d’un être qui a eu le malheur d’exister, on l’apprécie mais on est touché par les quolibets et l’avis des autres ; une légère forme de racisme, on juge un individu sur ce que tous les autres de son « espèce » (dans ce cas ici on peut utiliser ce terme à bon escient) ont fait ou sont ; la soif de reconnaissance vis-à-vis des autres ou de ses propres parents, attirer leur attention, tout faire pour qu’ils soient fiers, ou au contraire les punir de ne pas être là, refuser de voir les quelques signes de leur amour (dur d’avoir des parents dieux), apprendre à vivre avec un demi-frère, à partager son affection ou ce qui nous rend unique ; l’orgueil, croire que l’on peut faire mieux que les autres si on était à leur place… bref, beaucoup de choses dans ce livre.
Avec tout ce qu’ils vivent on a du mal à imaginer qu’ils n’ont que treize ans.
Un texte adapté aux enfants niveau collège. Une histoire de fond bien ficelée. Un grand méchant qui revient tout du long, une quête plus grande (celles des livres sont là comme des obstacles). Bref, ce n’est pas excellent (pardon pour les fans) mais intéressant, léger, et se lit bien. Une bonne série à découvrir.
Marion L (Source image : electre)
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